samedi 24 août 2013

Comme Baptiste Patrick Laurent 5.5/10



Collection Blanche, Gallimard
Parution : 22-08-2013
352 pages, 140 x 205 mm 
Genre : Romans et récits
Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Romans et récits
Époque : XXIe siècle
ISBN : 9782070142071 - Gencode : 9782070142071 - Code distributeur : A14207

RESUME

Baptiste, jeune informaticien passionné d’intelligence artificielle, vient d’apprendre que son père, un linguiste renommé, veuf et dépressif, n’est pas son père. En effet sa mère, morte deux ans plus tôt, a eu recours à une insémination avec donneur. Dès lors, le jeune homme est pris d’un désir frénétique de connaître ce géniteur anonyme, qu’il appelle le Bio. Il se lance dans une quête parsemée d’embûches et de rencontres inattendues. Dans son esprit déferlent la Conscience, le Réel, l’Identité, la Mort, tels les quatre cavaliers de l’Apocalypse… 
Sur des thèmes très actuels – la perte des repères identitaires liés aux progrès des sciences biologiques, les limites de la paternité et de la filiation… –, Patrick Laurent offre un récit fiévreux, enchaînant les péripéties avec virtuosité sur un arrière-plan métaphysique qui interroge profondément l’imaginaire contemporain.

L'AUTEUR
Patrick Laurent

Il est né en 1948 à Paris.  C'est son premier roman.



MA CRITIQUE


Ce livre est un OVNI, je ne peux pas vous dire que je n'ai pas aimé mais parfois c'était vraiment bizarre.  J'ai eu le sentiment que le livre avait été écrit par deux personnes différentes et j'ai ressenti deux écritures distinctes..


Au départ, des phrases kilométriques complètement allumées, un peu ressentie comme de la philosophie à deux balles....  Une phrase pouvait faire une page et demi, je commence sa lecture avec une idée au départ et à l'arrivée je ne sais plus de quoi on parlait au début..  C'était déstabilisant mais cela ne m'a jamais donné l'envie de m'arrêter, cela n'était pas déplaisant et l'envie de continuer était toujours présente.


L'histoire : nous voici en compagnie de Baptiste Erdios. Il vient d'apprendre peu de temps après le décès de sa mère qu'il était IAD.  Je précise issu d'Insémination Avec Donneur, mais pour notre protagoniste cela signifie également Intelligence Artificielle - c'est ce qu'il étudie.


Il est donc étudiant et devient victime d'hallucinations, une activité onirique mais qui survient en plein jour.  Le monde imaginaire voire celui de la folie prend peu à peu le pouvoir.


Il semble obsédé par la recherche du Bio comme il dit (son père biologique).  Il se lance donc dans la folle aventure de le retrouver, il veut le voir à tout prix.


En réalisant cette recherche arrive un personnage intéressant: une femme mais je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer l'intrigue.  

Les passages concernant leur lien, leur relation m'ont vraiment plu.  L'écriture décrit magnifiquement un certain amour qui lui cache la vérité pour l'épargner.

A vous de le lire pour en savoir plus. Une lecture au final un peu particulière au début mais intéressante.



Ma note 5.5/10   



Les jolies phrases


Et voilà qu'à présent, il est ce jeune home démuni devant une révélation faite par sa grand-mère, dont la charge d'angoisse l'a finalement rattrapé, démuni devant les désordres mentaux, devant cet autre qu'il sent en lui, sous la menace duquel il vit, démuni devant sa vie toute entière comme il l'a finalement toujours été pense-t-il en reprenant son chemin.


Tu mets un gnou face à un obstacle, il fonce dessus, il est bête. Tu mets une hyène, elle réfléchit, fait un détour et le contourne, elle est intelligente. L'intelligence c'est la perversité, l'art du détour.


Certains, figés par la peur, ne le font pas, vivent immobiles tels des phasmes dans l'espoir qu'ils passeront inaperçus, qu'ils finiront par se fondre dans la masse qui les soutient mais d'autres, tant d'autres autour de nous, s'efforcent et combien chutent sans cesse et sans cesse ?  On voit leur corps disparaître dans les fonds, tandis que quelques autres, plus héroïques encore, essayent de remonter, on les voit se contorsionner avec rage pour gagner quelques centimètres, sortir de cet étau mais, malheur et bonheur réunis, c'est l'étau qui fait vivre, qui nous empêche de tomber d'un coup.    p197


On n'apprend pas à mourir, on meurt point.










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