samedi 30 novembre 2013

DANS LA LUMIERE Barbara Kingsolver *** 6.5/10



Dans la lumière par Kingsolver

Traduction  Martine Aubert
Genre littérature américaine
Collection  Littérature étrangère/Rivages
Editions Payot
Date de parution 21/08/2013
Prix 24.50 euros
559 pages

RESUME


Dans les Appalaches, au coeur de la forêt, Dellarobia Turnbow aperçoit une lumière aveuglante. La vallée semble en feu. Mais ces reflets rougeoyants n'ont rien à voir avec des flammes. Ce sont les ailes de centaines de papillons qui recouvrent le feuillage des arbres.
Cette étrange apparition devient un enjeu collectif : la communauté religieuse de la ville croit reconnaître un signe de Dieu et certains scientifiques invoquent une anomalie climatique. Toute l'Amérique se met à observer ce coin isolé, ancré dans les traditions rurales : Dellarobia comprend que de simples papilons vont bouleverser sa vie, et peut-être l'ordre du monde.


Roman militant, dénonçant l'opportunisme politique et médiatique, Dans la Lumière révèle les angoisses de notre époque : ce besoin éperdu de croissance, de progrès, sera-t-il notre faiblesse ?  Quel avenir attend les générations futures ?


L'AUTEUR





Barbara Kingsolver née le 08 avril 1955 à Annapolis, dans le Maryland est une écrivaine américaine. Journaliste, poéte et romancière, elle a écrit une dizaine de livres, dont L'arbre aux haricots, Un été prodigue ou Un autre monde, tous parus aux Editions Rivages.  Connue pour son engagement écologiste, elle tient une place à part dans la littérature américaine.  En 2010, elle a obtenu le prestigieux Orange Prize pour Un autre monde.












MON AVIS


Un grand merci à Oliver de Price Minister Rakuten  pour cette découverte.  J’ai effectué cette lecture dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire, grâce à qui, pour ceux qui me suivent depuis le début j’ai l’an dernier créé mon blog.

Le quatrième de couverture me faisait vraiment envie . Mon bilan est mitigé.  Je ne sais pas si c’est la littérature américaine en général qui fait que j’ai du mal à m’accrocher mais cette lecture était vraiment difficile par moment, l’ennui l’ayant accompagné presque durant les 555 pages.  Non l’ennui m’a quitté dans les 70 dernières pages, dans lesquelles j’ai vraiment été émue.   Trop de descriptions, trop de longueurs à mon goût, certains personnages et dialogues n’apportant rien à l’histoire, elle aurait pu être allégée de 150 pages sans problème.

Mais tout de même beaucoup d’autres choses positives et intéressantes, amenant beaucoup de pistes de réflexion et de débat.

Nous sommes dans l’Amérique profonde, dans les Appalaches et nous allons partager une tranche de vie, celle de Dellarobia l’héroïne du roman.

Dellarobia Turnbown, mariée trop tôt, à l’âge de 17 ans est mère de 2 enfants : Preston (enfant très vif, curieux, éveillé à la nature et précocement mature) et la petite Cordelia. Elle est mariée à Cub  -mari un peu lourd, benêt soumis à 100% à ses parents – depuis 10 ans. 
Elle avait des rêves, hélas abandonnés, pour cause de « polichinelle dans le tiroir », en effet elle aurait aimé avoir une autre vie, de l’instruction, étudier pour sortir de ce « trou ». Elle vit dans l’exploitation agricole familiale – qui élève des moutons – et la relation est difficile avec Esther sa belle-mère qui la domine.   C’est la crise, les temps sont très difficiles.

Dellarobia est prête à tout quitter pour enfin vivre, se sentir libre.  Elle se dirige vers la forêt, dans la montagne.  Un rendez-vous galant est prévu là-haut,  elle est résolue et sait qu’après cela rien ne sera plus comme avant.

Tout à coup elle a le sentiment que la montagne prend feu. Elle assiste à un spectacle étonnant.
« Un petit interstice entre nuage et soleil modifia la lumière, et le paysage tout entier s’intensifia, s’illuminant sous ses yeux.  La forêt flamboyait de sa propre flamme intérieure . … Le soleil se montra davantage, propageant sa chaleur sur la terre, et la montagne explosa de splendeur.  Une lumière d’une nouvelle intensité remonta la vallée par ondes successives, telle la surface troublée d’un lac. Chaque branche rutilait d’un éclat orange.  …. La flamme semblait maintenant jaillir de chaque arbre en une pluie d’étincelles orange, explosant à la manière d’une bûche dans un feu de camp quand on le tisonne.  Les étincelles fusaient, tourbillonnant, se creusant comme des nuages en entonnoir.  Des tornades de lumière sur fond de ciel gris.  En pleine journée, incrédule, elle regardait.  Du sommet des entonnoirs les étincelles s’élevaient dans les airs et faisaient route à l’aveuglette au-dessus de la noire forêt. »
Et elle a comme une révélation, serait-ce la main de Dieu ?  « Des arbres changés en feu, n buisson ardent » .  Et elle rentre chez elle, revenant à la vie qui devait être la sienne.

Les conditions de vie sont difficiles, l’élevage des moutons ne permet pas de joindre les deux bouts, et son beau-père décide de mettre à nu cette montagne.  Dellarobia dit à Cub qu’il faut aller voir ses terres avant de décider, qu’il y a peut-être des choses intéressantes, des richesses inestimées.  Cub  s’y rend à son tour et il voit ce magnifique spectacle, ces millions de papillons monarques (majestueux, oranges, lumineux).

Le poids de l’église est important dans cette communauté et le dimanche suivant à l’église Cub prend la parole et parle de la « prédiction, de la vision » de sa femme.  Est-ce un miracle ? Un signe ?   Quelle est l’influence de la religion dans l’Amérique profonde ?  Le sujet est abordé ici.

La nouvelle se répand dans la région et tout le monde veut voir les papillons.

Les médias arrivent.  Autre sujet intéressant comment rendre l’information ,un fait divers,  un problème écologique, le réchauffement climatique, le point de vue scientifique.  Un autre sujet intéressant dans le réel  traitement de l’information.

Les scientifiques arrivent pour étudier le phénomène, et ici on ressent l’engagement profond de Barbara Kingsolver qui vraiment maîtrise parfaitement le sujet. Les causes de la migration des papillons, les problèmes liés à travers le monde dans les liens de causalité avec le changement climatique.  Je me suis vraiment régalée dans ces différents passages. Notre héroïne prenant conscience au sens de sa vie, s’engageant pleinement pour la cause.

Un passage m’a vraiment fait sourire mais il démontre la légèreté avec laquelle nous traitons le problème.  Un militant écolo distribue des tracts avec des conseils pour réduire les émissions de carbone sur la planète.  Ces conseils sont tellement peu appropriés par rapport à la pauvreté et la réalité du terrain de nos pauvres fermiers des Appalaches, ils dénoncent indirectement l’inégalité de la répartition des richesses, de l’idée que la consommation conduit au bonheur. 

« Pour réduire les dommages causés à la planète par les émissions de carbone :
     1.    Apportez-votre propre Tupperware avec vous au restaurant pour récupérer les restes,             aussi souvent que possible. 
       « -J’ai pas mangé au restaurant depuis au moins deux ans..  
2.     ….Apportez votre bouteille Nalgene au lieu d’acheter une bouteille d’eau
        « -L’eau de notre puits est bonne.  On irait pas en acheter dans un magasin.

      3.    Réduire la consommation de viande rouge »   alors qu’ils n’en consomment même pas             tous les jours….

 Voilà pour un livre dont j'ai eu un peu plus de mal dans la lecture, je trouve qu'au final il en reste beaucoup vu la longueur de cet avis.  J’ai eu l’impression pendant tout le récit de lire un combat de la vie et de la mort.  Vraiment de très belles et nombreuses réflexions malheureusement  ternies par d’interminables longueurs.  Malgré tout une découverte qui ne laisse pas indifférent.

Ma note 6.5/10

LES JOLIES PHRASES

La vie n'était que la longue attente de quelque chose qu'ils ne voyaient jamais venir.

La vie qu'elle avait récemment laissée pour morte attendait toujours attendait toujours.  Rien sur cette terre n'avait changé, et pourtant rien n'était plus pareil.

Les branches ployaient sous le poids jusqu'au point de tout rompre.  Le poids des papillons. La vérité de cette chose lui coupa le souffle.  Un million  de fois rien  ne pesait rien.  Son esprit était confronté à une mathématique qu'elle avait toujours pensé relever du domaine des professeurs, et être pure invention.

Nous avons tous le don de croire dans le mensonge, et d'y croire en toute bonne foi,  quand nous voulons qu'il soit vrai.

Pourquoi la majeure partie de la population monarque qui passe l'hiver au Mexique depuis que Dieu l'y a lâchée comme vous dîtes, se rassemblerait tout à coup dans le Sud des Appalaches, pour la première fois de mémoire d'homme, sur les terres de la famille Turnbow.

Deux mondes qui se faisaient face, chacun se comportant comme si le sien était tout ce qui comptait.  Avec une telle réticence à communiquer l'un avec l'autre. Pratiquement sans langage commun.

Ils sont beaux dit Ovid d'une voix égale.  Les choses terribles ont parfois de la beauté.

Tu peux m'expliquer pourquoi les gens cultivent les illusions chez les enfants, et les soignent chez les adultes ?

Mais voyez, il n'y a pas de place pour tout le monde au sommet.  Nous traversons la vie en somnambules, la plupart d'entre nous, pour accepter notre condition de défavorisés.

Je crois que les gens ont peur d'affronter les mauvaises nouvelles.  C'est humain. Comme ne pas aller chez le médecin quand on découvre une grosseur.  Si on a le choix entre se battre ou fuir, c'est plus facile de fuir.

Une route était faite pour rouler dessus.  Les bonbons dans l'assiette étaient là pour être mangés, l'argent de la banque était dépensé.  Ces gens revendiquaient tout ce qui leur tombait sous la main.  N'était ce pas plus ou moins automatique ?  L'être humain ne pouvait pas faire moins.

La vraie vie et ce qui se passait à l'intérieur d'un poste de télé appartenaient à des univers différents.  Les gens ne pouvaient pas imaginer Qu'ils seraient transformés en singes une fois dans cette boîte.

Une tendance est intangible, mais réelle, poursuivit-il avec calme.  Une photo ne peut pas prouver qu'un enfant grandit, mais plusieurs photos montrent le changement qui a eu lieu avec le temps.  Alignez-les et vous pouvez prédire ce qui va se passer.  On ne voit jamais tout à la fois.  Il faut se concentrer un certain temps.

Un monde où l'on ne pouvait compter sur rien de ce qu'on avait placé sa confiance, n'était pas un endroit où on avait envie de vivre.  Si tant est qu'il soit possible de comprendre cela, elle pensait qu'elle le comprenait.

Son bonheur ardent paraissait si complet qu'elle sentait quelque chose se fendre à l'intérieur d'elle.  Comme un pot de fleur qu'on a laissé geler dehors, quelque chose d'aussi stupide que ça.  Après coup, elle identifia cela comme étant de l'espoir juste au moment où le mot lui-même devenait hors d'atteinte.

Les êtres humains sont programmés pour vivre en société, dit-il.  Ça ne se discute pas, nous avons évolué avec cela.  Savoir lire les signaux et se maintenir à l'intérieur du groupe, voilà l'outil de survie numéro 1 pour notre espèce.  Mais j'aime penser que les universitaires sont les arbitres.  Que nous sommes capables de parler à tous les camps.







lundi 25 novembre 2013

Un printemps à Tchernobyl Emmanuel Lepage Coup de coeur 10/10



Première parution : 04/10/2012
230 x 325 mm
168 pages
Prix de vente : 24,5 €
Code Sodis : 790222
ISBN : 9782754807746



L'AUTEUR



Né en 1966 à Saint-Brieuc, Emmanuel Lepage va faire à l’âge de 13 ans une rencontre qui sera déterminante : celle du dessinateur Jean-Claude Fournier. Le dessinateur de Spirou va lui enseigner les rudiments du métier et lui donner des conseils. En 1983, il réalise dans le quotidien Ouest France son premier dessin publié, puis avec l’aide des bibliothèques de Rennes il publie à compte d’auteur son premier album de bande dessinée La Fin du monde aura-t-elle lieu ? à partir de l’année suivante, il réalise de nombreuses illustrations pour des revues et des magazines en Bretagne. En 1986, il commence sa première série : Les aventures de Kelvinn. Deux albums en couleur paraissent également aux éditions Ouest France. Il se lance avec d’autres jeunes dessinateurs qui vont connaître aussi une belle carrière, dans la création du fanzine Volapük. Et il collabore aux journaux de bande dessinée Circus et Tintin Reporter. En 1990 et 1991 il publie aux éditions Signe de piste deux ouvrages adaptés de l’œuvre d’Huguette Carrière. Cette série sera ensuite reprise aux éditions du Lombard. En 1991 associé au talentueux scénariste Dieter, il commence la série Névé chez l’éditeur grenoblois Glénat. Ayant achevé les cinq albums de cette série qui fut très remarquée, il entame une nouvelle collaboration avec la romancière Anne Sibran. Tous deux réalisent dans la prestigieuse collection Aire Libre de Dupuis La Terre sans mal qui consacrera sa notoriété. Un an plus tard il dessine Alex Clément est mort et après un tour du monde de deux ans, il publie aux éditions Casterman deux livres de carnets de voyage : Brésil et America avec des textes de l’écrivain Nicolas Michel. En 2003, il entame ce qui sera considéré comme son chef d’œuvre, le diptyque Muchacho dans la collection Aire Libre. Il décrit le parcours d’un jeune séminariste au Nicaragua qui va se trouver confronté à des relations sociales très dures et à la découverte de sa propre sensualité. Lepage, auteur complet, signe là une œuvre éminemment sensible et engagée, elle sera reconnue par toute la presse unanime et sera couronnée par de nombreux prix. Le trait fin et puissant de Lepage, son dessin raffiné, son art consommé de l’aquarelle font de lui un des plus brillants créateurs de la nouvelle bande dessinée française ; ses ouvrages ont été traduits dans de nombreux pays européens ainsi qu’aux Etats-Unis. Actuellement, il réalise avec sa compagne l’écrivain Sophie Michel un diptyque Oh les filles ! qui est paru début 2008 aux éditions Futuropolis.

RESUME

26 avril 1986. À Tchernobyl, le coeur du réacteur de la centrale nucléaire commence à fondre. Un nuage chargé de radionucléides parcourt des milliers de kilomètres. Sans que personne ne le sache… et ne s’en protège. C’est la plus grande catastrophe nucléaire du XXe siècle. Qui fera des dizaines de milliers de victimes. À cette époque, Emmanuel Lepage a 19 ans. Il regarde et écoute, incrédule, les informations à la télévision.
22 ans plus tard, en avril 2008, il se rend à Tchernobyl pour rendre compte, par le texte et le dessin, de la vie des survivants et de leurs enfants sur des terres hautement contaminées. Quand il décide de partir là-bas, à la demande de l’association les Dessin’acteurs, Emmanuel a le sentiment de défier la mort. Quand il se retrouve dans le train qui le mène en Ukraine, où est située l’ancienne centrale, une question taraude son esprit : que suis-je venir faire ici ?




MON AVIS

Cela faisait un moment que cette superbe BD Docu était dans ma PAL.  J'en avais entendu parler à la parution et même si ce n'est pas mon terrain de prédilection, l'envie de le lire avait germé.

Emmanuel Lepage nous livre ici un album de 166 pages très intéressant à plus d'un titre.  En effet, c'est un projet particulier auquel il a adhéré.

Contacté par les Dessin'acteurs, on lui propose de partir à Tchernobyl  dans le but de réaliser des dessins "engagés" en vue d'aider à des actions concrètes dans la lutte contre le nucléaire. Ce projet voit le jour en 2008 et n'était pas sans risque, témoigner et retranscrire via le dessin ce qu'il y a dans la zone interdite.

Il nous retrace tout d'abord la catastrophe du 29 avril 1986.  Comment la crise a été gérée à l'époque, comment l'information nous est arrivée pendant cette période de guerre froide.  Comment la glasnost, "transparence" souhaitée par Mikhail Gorbatchev a précipité la chute du mur de Berlin 3 ans plus tard.

Voyons comment l'information nous a été donnée par rapport aux pluies et nuages toxiques, les attitudes prises dans les différents pays européens, la gestion de tout cela.

Et puis il s'attache aux victimes, à la délocalisation de la population, la création de la zone interdite, les vies sacrifiées des liquidateurs et l'hommage à leur travail de nettoyage, d'évacuation de la zone et à la construction de cet immense sarcophage qui recouvre les réacteurs. Ils étaient 500 à 800.000 à avoir pour la plupart sacrifié leur vie.

Nous découvrons aussi cet amas de camions, hélicoptères, matériels roulants laissés à l'abandon pour cause de radioactivité.

Les conséquences, les décès, les cancers, les malformations et le vieillissement prématuré de la population sont mis en évidence.


Emmanuel Lepage ira dans la zone interdite, et sera frappé par ce qu'il voit, la vie plus forte que tout, reprenant ses droits, la nature est magnifique, le gibier est revenu, tout semble magnifique et ordinaire.  Il voulait nous faire ressentir le danger, la mort, la désolation mais c'est la vie qui s'impose et nous offre un spectacle magnifique, la mort pourtant est présente partout mais elle est tout comme la radioactivité invisible, inodore.

Un récit puissant, fort , on ne peut quitter ce magnifique récit et lorsque la couleur éclate pour remplacer la grisaille et la noirceur, c'est bluffant, superbe, magnifique.

A découvrir de toute urgence.


LES JOLIES PHRASES


Vivre c'est prendre le risque de mourir

Dessiner c'est essayer de rendre visible ce qui ne se voit pas, soulever une peau...

Je viens "toucher" le monde par mon dessin et je ne peux le toucher

Dessiner, c'est soulever la surface du visible et je me sens impuissant

Si la région de Tchernobyl est la plus subventionnée d'Ukraine, pour certains abandonnés à leur sort, l'alcool et la foi semblent être les seuls horizons.

L'état a donné les terres aux ouvriers agricoles.  Les paysans ont alors élevé leurs propres vaches. Tchernobyl a amorcé la fin du collectivisme soviétique.

Aurais-je pu imaginer vivre de tels moments à Tchernobyl, au coeur du désastre dont j'étais venu dessiner l'horreur ?  J'ai la sensation de vivre pleinement, intensément ici et maintenant.


mardi 19 novembre 2013

L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea. Romain Puértolas Coup de coeur



Premier roman de Romain Puértolas
Paru le 21/08/2013
Editions Le Dilettante
256 pages
19 euros


RESUME


Il était une fois Ajatashatru Lavash Patel (à prononcer, selon les aptitudes linguales, « j’arrache ta charrue » ou « achète un chat roux »), un hindou de gris vêtu, aux oreilles forées d’anneaux et considérablement moustachu. Profession : fakir assez escroc, grand gobeur de clous en sucre et lampeur de lames postiches. Ledit hindou débarque un jour à Roissy, direction La Mecque du kit, le Lourdes du mode d’emploi : Ikea, et ce aux fins d’y renouveler sa planche de salut et son gagne-pain en dur : un lit à clous. Taxi arnaqué, porte franchie et commande passée d’un modèle deux cents pointes à visser soi-même, trouvant la succursale à son goût, il s’y installe, s’y lie aux chalands, notamment à une délicieuse Marie Rivière qui lui offre son premier choc cardiaque, et s’y fait enfermer de nuit, nidifiant dans une armoire… expédiée tout de go au Royaume-Uni en camion.
Digne véhicule qu’il partage avec une escouade de Soudanais clandestins. Appréhendés en terre d’Albion, nos héros sont mis en garde à vue. Réexpédié en Espagne comme ses compères, Ajatashatru Lavash Patel y percute, en plein aéroport de Barcelone, le taxi floué à qui il échappe à la faveur d’un troisième empaquetage en malle-cabine qui le fait soudain romain… et romancier (l’attente en soute étant longue et poussant à l’écriture). Protégé de l’actrice Sophie Morceaux, il joue une nouvelle fois la fille de l’air, empruntant une montgolfière pour se retrouver dans le golfe d’Aden puis, cargo aidant, à Tripoli. Une odyssée improbable qui s’achèvera festivement en France où Ajatashatru Lavash Patel passera la bague au doigt de Marie dans un climat d’euphorie cosmopolite.
Sur le mode rebondissant des périples verniens et des tours de passe-passe houdinesques, voici donc, pour la première fois dans votre ville, L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, un spectacle en Eurovision qui a du battant, du piquant et dont le clou vous ravira. Non, mais.


L'AUTEUR
Romain PUERTOLAS

PUÉRTOLAS Romain

Biographie



Romain Puértolas est né à Montpellier en 1975. Ballotté entre la France, l’Espagne et l’Angleterre, il devient DJ turntablist, compositeur-interprète, professeur de langues, traducteur-interprète, steward, magicien, avant de tenter sa chance comme découpeur de femmes dans un cirque autrichien. Évincé à cause de ses mains moites, il s’adonne alors à l’écriture compulsive.
Auteur de 450 romans en un an, soit 1,2328767123 roman par jour, il peut enfin ranger ses propres livres sur les étagères de sa bibliothèque Ikea et en cacher ainsi les affreuses fixations en plastique. 


MON AVIS

L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, pas moins de treize mots pour ce titre, une histoire rien que dans le titre... J'avais vu ce livre à sa parution et j'avoue que le titre m'avait intrigué.  Sa couverture jaune, très très moche attire le regard. A l'époque j'avais pensé : ce n'est que du marketing, un titre accrocheur, il ne doit pas y avoir grand chose dedans.... il y avait d'autres priorités.

Et puis, ce livre fait tout doucement parler de lui, je le note dans la liste de mes envies sans grande urgence et lors de mon récent anniversaire, mon mari me l'offre.

Verdict : un vrai régal.

D'entrée de jeu, j'ai trouvé notre héros, fakir arnaqueur de son état bien sympathique; il se nomme Ajatashatru Lavash Patel, que vous prononcerez selon votre choix ;  "J'attache ta charrue la vache", "Achète un chat roux" ou encore entre autres "J'ai un tas de shorts à trous".  Voila le ton est donné.

Notre ami arrive tout droit du Rajasthan et le premier mot qu'il prononce en arrivant en France est suédois "Ikea" dit-il au chauffeur de taxi.

Le chauffeur de taxi, autre personnage haut en couleurs qui nous accompagnera durant tout le récit est Gustave Palourde, chauffeur de taxi gitan.  Si si je vous assure, il travaille pour la compagnie des taxis gitans et vit dans une caravane mais cela c'est une autre histoire...

Revenons à Ajatashatru qui arrive chez nous dans le but d'acheter chez Ikea - qui n'est pas présent en Inde car les nordiques ne veulent pas partager leurs bénéfices et la gestion de l'entreprise à des locaux, ben oui- un lit à clous "kisifrötsipik", spécial fakir.

Nous suivrons ses péripéties et voyagerons de fil en aiguille à travers l'Europe et même un peu plus loin.

Tout en humour et jeux de mots truculents, Romain Puértolas traitera, même si c'est de manière sommaire, du problème des clandestins, prêts à parcourir le monde à la recherche d'un Eldorado chez nous.  Au gré de son histoire, notre fakir aura différents électrochocs qui lui ouvriront les yeux, sur la condition des autres, son attitude d'arnaqueur, l'amour et ce qu'il veut réellement faire de sa vie.

J'ai ri très souvent, souri quasi à chaque page. C'est hilarant, surprenant même si au bout d'un temps la mécanique se répète et pourrait lasser et moins surprendre.  J'ai vraiment passé un bon moment, une lecture rapide, sans se prendre la tête, juste se détendre.

C'est sans conteste le livre le plus surprenant de la rentrée littéraire.  Beaucoup font un lien dans l'écriture avec le livre de Jonass Jonasson et Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire , moi je ne trouve pas, j'ai plutôt pensé au livre de Vikas Swarup et les fabuleuses aventures d'un indien malchanceux qui devint milliardaire.

Ce n'est certes pas le plus grand livre de la rentrée mais un vrai coup de coeur pour moi de part son originalité, une bouffée de fraîcheur, de détente qui fait tant de bien.


LES JOLIES PHRASES

Des fois, il suffit que les gens vous voient d'une certaine manière, qui plus est si l'image est valorisante, pour vous transformer en cette belle personne;

Pour la police, ils étaient des clandestins, pour la Croix rouge, ils étaient des hommes en détresse.  C'était déstabilisant de vivre avec cette dualité et cette peur au ventre.

C'était une cicatrice invisible qui ne disparaissait jamais et avec laquelle il fallait apprendre à vivre, à revivre, à survivre.

Car sa seule faute avait été de naître du mauvais côté de la Méditerranée, là où la misère et la faim avaient germé un beau jour comme deux maladies jumelles, pourrissant et détruisant tout sur leur passage.

Même les plus forts devenaient, hors de chez eux des hommes vulnérables, des animaux battus au regard mort, les yeux pleins d'étoiles éteintes.

Il n'y a pas de honte à voyager dans une armoire, Ajatashatru, car tu comprends toi, l'impuissance d'un père lorsqu'il ne peut même pas donner un morceau de pain à ses enfants.  Voilà pourquoi nous sommes là, tous, dans ce camion;

Il voulut lui aussi, au moins une fois dans sa vie, faire quelque choses pour quelqu'un d'autre et non plus seulement pour lui-même.

Il repensa à ce que lui avait dit Marie.  Cela fait du bien de rencontrer des personnes sincères authentiques comme vous.  Des personnes qui font le bien et le propagent autour d'elles.

Les beaux se font respecter plus facilement que les moches;

Il avait fait un extraordinaire voyage de 9 jours, un voyage intérieur que lui avait appris que l'on peut devenir quelqu'un d'autre.




C'est le mois de l'imaginaire et de la littérature jeune adulte

Profitez-en ce jeudi matin, un petit clic et peut-être un livre en l'échange d'une critique.



Photo







lundi 18 novembre 2013

Ils ont rejoint ma PAL

Deux nouveaux venus grâce à deux concours.





CHARLY 9 - Jean TEULE

224 p.108 x 177 mm
EAN9782266220156
1 Mars 2012


RESUME


Charles IX fut de tous nos rois de France l'un des plus calamiteux. 
À 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint-Barthélemy, qui épouvanta l'Europe entière. Abasourdi par l'énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses. 
Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous. 
Pourtant, il avait un bon fond.









Jean TEULE
Jean Teulé est l'auteur de treize romans, parmi lesquels, Je, François Villon qui a reçu le prix du récit biographique ; Le Magasin des Suicides a été traduit en dix-neuf langues. Son adaptation en film d'animation par Patrice Leconte est sortie sur les écrans en 2012.Darling a été adapté au cinéma par Christine Carrière, avec, dans les rôles principaux, Marina Foïs et Guillaume Canet ; son romanLes lois de la gravité, déjà transposé au théâtre par la Compagnie du Brasier, a aussi été adapté par le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld sous le titre Arrêtez-moi !, avec Miou-Miou et Sophie Marceau (sortie prévue en 2013). Le Montespan (250 000 exemplaires), prix Maison de la Presse et Grand prix Palatine du roman historique, sera le prochain film d'Olivier Marchal. Charly 9(2011) s'est vendu à plus de 180 000 exemplaires. La totalité de l'œuvre romanesque de Jean Teulé est publiée aux éditions Julliard.


J'ai découvert Teulé avec l'excellent "Magasin des suicides", il rejoint dans ma PAL "Fleur de Tonnerre"


Merci Univers Poche  et Pockett


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Une autre découverte et je remercie déjà Thomas et Image par défaut



Une vie entre deux océans


Edtitions Stock 
Parution 09/10/2013
456 pages
Format 135 x 215 mm
Prix 21.50 euros
EAN 9782234071988



M L STEDMAN

C'est un premier roman de cette auteure Australienne vivant à Londres.

Voici le résumé

Libéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de retour en Australie, devient gardien de phare sur l’île de Janus, une île sur les Lights, sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant.
Jusqu’à ce jour d’avril où un dinghy vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d’ignorer le règlement, de ne pas signaler « l’incident » et de garder avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices…
Un premier roman plébiscité dans le monde entier qui interroge les liens du coeur et du sang.






jeudi 14 novembre 2013

LES MONSTRES DE LA-BAS HUBERT BEN KEMOUN 8/10 ****

Les monstres de là-bas

Hubert Ben Kemoun
43 pages
Septembre 2012
Edition Thierry  Magnier
Collection Petite Poche
ISBN 978-2-36474-139-3


RESUME

Nelson est tout content de prendre le bateau pour rejoindre et enfin rencontrer sa correspondante étrangère. Fubalys est encore plus jolie que sur les photos échangées, ses parents sont très accueillants et le planning des sorties qu’on lui propose des plus alléchants. Alors pourquoi se sent-il mal à l’aise dans ce pays, pourtant si proche du sien ?
Nous sommes toujours les monstres de quelqu’un et cette jolie parabole en est une illustration toute simple, finement décrite.

L'AUTEUR

HUBERT BEN KEMOUN

Hubert BEN KEMOUN


Hubert Ben Kemoun habite Nantes. Arpenteur de bitume, il répète qu'il n'aime que les villes, et encore, faut-il qu'un fleuve ou une rivière les traverse.
Auteur pour Radio France, il a rédigé des dramatiques et des pièces radiophoniques pendant un peu plus de douze ans. Mais il était trop triste de n'user que des ondes pour commettre ses crimes, aussi, on notera à son palmarès des pièces de théâtre et des comédies musicales. 
Le noir est un des continents sur lequel il accoste le plus volontiers (William Irish demeurant son premier port d'adoption). 
Hubert Ben Kemoun a aussi un certificat de séjour illimité dans les contrées sauvages de l'Oulipo et dans ses pérégrinations, il emmène de plus en plus volontiers les mômes, qui en savent autant que les grands sur le bonheur d'avoir peur.

L'avis de mon fils Luka (8ans 1/2)

J'ai bien aimé, mais c'est court.  C'est l'histoire de Nelson qui part à l'étranger. Il remarque que les gens là-bas ne sont pas comme lui.  Débarque-t-il chez des monstres ?  C'est bref : 42 pages.  
Cela parle des différences, et moi, je vous dis que si je vois quelqu'un qui n'est pas comme moi, je reste sympa avec lui.  Dans le livre c'est le contraire.

C'était l'avis de Luka qui aura 9 ans en janvier.

Mon avis

Livres contre critiques


Merci à Babelio et Masse critique et aux éditions Thierry Magnier pour cette découverte.

La découverte de la collection "Petite Poche", le but étant comme son nom l'indique de livrer de petits récits.  Renseignements pris, elle s'adresse en effet au lecteur débutant, ce sont de véritables mini romans comme les grands.

Mon fils étant bon lecteur a en effet été déçu et est resté sur sa faim... quoi que cela a suscité débat mais j'y reviens.

J'ai été perturbée au départ par le vocabulaire utilisé.  Je l'ai trouvé un peu complexe pour des lecteurs débutants.  Un petit glossaire serait je le pense bienvenu.

C'est court très court, 42 pages mais cela fait partie du concept, là où l'histoire nous mène est par contre très intéressant.  Elle nous explique les craintes que l'on peut avoir lorsque nous sommes en face de personnes différentes.  Un petit débat philosophique à la clé ?? 

Bingo !  avec mon fils en tout cas cela a bien fonctionné, si quelqu'un d'autre est différent, cela ne doit pas m'empêcher d'aller vers lui, de rester moi-même, cela ne doit pas être une barrière.... me dit-il, et bien non que du contraire mon fils c'est l'occasion de voir les richesses de l'autre, d'ôter la peur de la différence.

Une belle petite histoire en somme, bien ficelée pour réfléchir et avec une très jolie chute, alors à vous de la lire maintenant.


http://www.babelio.com/livres/Ben-Kemoun-Les-monstres-de-la-bas/424846/critiques/481071
Une jolie phrase

A dix ans, un premier voyage seul prend toujours la saveur d'un grand événement.


UNE SACREE MAMIE TOME 3 Yoshichi Shimada et Saburo Ishikawa ******





QUATRIEME DE COUVERTURE


Appellation bizarre pour un manga !

Cela fait maintenant trois ans qu'Akihiro vit avec sa grand-mère.  Et il n'est pas au bout de ses surprises ! L'arrivée d'un nouveau venu à l'école viendra notamment perturber le quotidien du jeune garçon.  Jusqu'alors leader incontesté de la course à pied, Akihiro va en effet trouver en ce nouvel arrivant un adversaire à sa mesure...

Avec cette adaptation en manga d'un roman autobiographique qui a réveillé dans le coeur des Japonais les souvenirs d'un passé où les relations étaient plus humaines, Saburo Ishikawa réussit à nous décrire un monde rural à la fois rude et solidaire, mais aussi plein d'affection.




MON AVIS


Je suis toujours aussi enthousiaste pour cette jolie série.  Quoi qu'il en soit, l'amitié et les vraies valeurs sont toujours victorieuses.

Comment notre Akihiro surnommé "la flèche de Saga" réagira-t-il lorsqu'il trouvera en Nishio un adversaire redoutable ?  


La rivière gèle en hiver, c'est pourtant elle qui leur apporte les légumes jetés au marché, une fois encore les amis d'Akihiro feront preuve de solidarité.

Et puis un nouvel ami à 4 pattes fera son apparition.

Ma note 9/10   j'adore



LES JOLIES PHRASES


Ne soyez pas triste ! La tristesse éloigne le bonheur.

Le sourire c'est souvent ce qui reste aux pauvres.

On dit qu'un chien ressemble à son maître.  Si le maître est mauvais, le chien le devient également.







lundi 11 novembre 2013

Ils ont rejoint ma PAL 11/11/2013


Voilà un moment que je n'ai plus rempli cette rubrique, c'est qu'il y en a déjà beaucoup dans ma PAL et je veux rester raisonnable.

Je ne parlerai pas de ceux qui y sont rentrés et sortis ce week-end, vous les retrouverez dans mes chroniques, l'histoire d'un fakir ...  et Les monstres de là-bas?

Mais en voici un que j'attendais depuis longtemps car c'est le livre des MATCHS LITTERAIRES DE PRICE MINISTER que je vais attaquer, Après avoir fait le tour de la France, il est enfin arrivé à la maison ce vendredi.











Traduit de l'Anglais (Etats-Unis) par Martine Aubert

GENRE : Littérature américaine
Collection : littérature étrangères/Rivages
Grand format : 560 pages paru le 21/08/2013
Prix 24.50 euros
ISBN 2-7436-2585-6


Dans les Appalaches, au coeur de la forêt, Dellarobia Turnbow aperçoit une lumière aveuglante. La vallée semble en feu. Mais ces reflets rougeoyants n'ont rien à voir avec des flammes. Ce sont les ailes de centaines de papillons qui recouvrent le feuillage des arbres.

Cette étrange apparition devient un enjeu collectif : la communauté religieuse de la ville croit reconnaître un signe de Dieu et certains scientifiques invoquent une anomalie climatique. Toute l'Amérique se met à observer ce coin isolé, ancré dans les traditions rurales : Dellarobia comprend que de simples papilons vont bouleverser sa vie, et peut-être l'ordre du monde.




Petit à petit j'apprécie le genre thriller, des avis lus m'ont donné envie de celui-ci



Les Apparences

696 pages
Date de parution: 
02/10/2013
Editeur d'origine: 
Editions Sonatine
Langue: 
Français






RÉSUMÉ

Amy et Nick forment en apparence un couple modèle. Victimes de la crise financière, ils ont quitté Manhattan pour s'installer dans le Missouri. Un jour, Amy disparaît et leur maison est saccagée. L'enquête policière prend vite une tournure inattendue : petits secrets entre époux et trahisons sans importance de la vie conjugale font de Nick le suspect idéal. Alors qu'il essaie lui aussi de retrouver Amy, il découvre qu'elle dissimulait beaucoup de choses, certaines sans gravité, d'autres plus inquiétantes. Après Sur ma peau et Les Lieux sombres, Gillian Flynn nous offre une véritable symphonie paranoïaque, dont l'intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller.
Gillian Flynn fait une nouvelle fois preuve d’un sens du suspense impressionnant, jouant avec les nerfs du lecteur comme un chat avec une pelote. Admirable. Marie Rogatien, Le Figaro Magazine.

Dans un autre registre en livres jeunesse


Chez Seuil jeunesse , mon fils a adoré il me donne envie de le découvrir


Âge : 9 à 12 ans 
Collection : Neuf 7,70 €  (EAN13 : 9782211090209)
Disponible 
Traduit de l'anglais par Agnès Desarthe. 
Première édition à l'école des loisirs : 1995

Claudia, Colin, Ralph, Pixie et Robbo se retrouvent coincés par une nuit de tempête dans un château soi-disant hanté. L'excursion organisée par l'école pourrait tourner au cauchemar, d'autant qu' a priori, ces cinq là n'ont rien pour s'entendre; mais la surprise qui attend nos héros n'a ni dents de vampire, ni drap blanc sur la tête. En découvrant un vieil album dans lequel, cent ans plus tôt, un jeune garçon avait raconté le re-mariage catastrophique de sa mère, ils se rendent compte qu'ils ont tous, contrairement aux apparences, quelque chose en commun. Chacun d'eux vit dans une "famille recomposée" avec belle-mère, beau-père, demi-soeur, frère par alliance, etc... L'un après l'autre, ils racontent leur histoire, en riant, en s'énervant, en pleurant. Commence alors une sorte de jeu de des sept familles démoniaque, au cours duquel on apprend, entre autres, que la famille modèle n'existe pas, que ce ne sont pas toujours les plus forts qui l'emportent, et que la vie d'une famille toute entière peut changer d'un jour à l'autre à cause d'un chat qui a décidé de faire sa sieste dans un saladier plein de pâte pain.