jeudi 31 juillet 2014

Anvers et damnation Maxime Gillio 9/10 *****


ANVERS ET DAMNATION  - MAXIME GILLIO


en partenariat avec L'atelier Mosesu


couverture   

240 pages
Préface de Paul Colize
Parution septembre 2013
N° ISBN : 979-1-09-210006-8
Prix : 9,45 euros

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Quatrième de couverture

Et si DSK avait été tué dans une chambre d’hôtel ? Et si cet hôtel se trouvait en Belgique et non à New York ? Et si ce n’était pas le FBI qui enquêtait, mais Luc Mandoline, alias l’Embaumeur, le thanatopracteur préféré de ces dames ? Et si les pages de ce roman dégoulinaient de sueur, de sang et d’humour noir, vous le liriez, vous ? Oui ? Alors qu’est-ce que vous attendez ?

« En Belgique, il n’y a pas que les canaux que l’on retrouve pendus »

Maxime Gillio




Maxime Gillio est un brin fatigant. Cet ancien prof de français reconverti dans l’édition est un sale gamin qui soigne sa schizophrénie dans des romans aux univers différents, passant du noir sordide au loufoque déjanté. Ça tombe bien, l’Embaumeur est une série à la fois sordide ET loufoque. Sinon, il déteste la cannelle et porte toujours des pulls hideux quand il écrit.

Si comme moi vous voulez faire sa connaissance, il sera présent le 11 avril 2015 à Liège en Poche


Bibliographie :

Bienvenue à Dunkerque (2007)
L’Abattoir dans la dune (2008)
Le Cimetière des morts qui chantent (2009)
Les disparus de l’A16 (2009)
La fracture de Coxyde (2011)
l’Exquise Nouvelle(2011)
Batignolles Rhapsody (2012)
D’où viens-tu Béru ? (2012)
Dunkerque, baie des anges (2012)
les sept petits nègres(2012)
Anvers et damnation (2013)
les aventures du concierge masqué (2013)
Grand méchant loup.com (2013)

Mon avis


Une collection qui nous parle d’un héros à savoir le thanatopracteur ou l’embaumeur, c’est comme vous préférez, j’ai nommé Luc Mandoline (ancien légionnaire, aventurier, enquêteur et embaumeur voyageur)
Lui donner à chaque fois une autre plume pour lui faire vivre des aventures, c’est le principe original de cette série proposée par l’atelier Mosesu.

Vous dire si elle fonctionne, c’est un peu tôt car je découvre notre héros pour la première fois sous la plume de Maxime Gillio.

J’ai choisi cet épisode pour découvrir cette série car le récit se passe dans le nord de mon pays.  Dans ce plat pays qui est le mien si je fais référence aux nombreux passages des chansons de Brel disséminées ici et là adroitement par Maxime Gillio.

Cela se passe à Anvers.  La description de la ville est magnifique.  C’est vraiment comme si vous y étiez. On découvre sa belle place, les jolies maisons, ses quartiers mais détrompez-vous « Anvers et damnation » n’est pas un guide touristique.

Vous le comprendrez très vite par la magnifique introduction de notre non moins national Paul Colizée.  Sexe, action et humour au programme, des éléments d’une enquête passionnante qui m’a fait passer un très bon moment.

Et si DSK avait été tué à Anvers ?  C’est le point de départ de cette enquête. Hubert Molas est candidat aux Présidentielles françaises; il a la réputation d’aimer le sexe et de ne pas être tendre avec ses compagnes.  Lorsqu’il se rend en Belgique, il a ses habitudes et ses contacts dans le monde de la prostitution de luxe.  Et si tout cela tournait mal ?  Il est tué.  C’est alors que Luc Mandoline et son ami Sullivan, thanatopracteurs itinérants sont appelés à la rescousse.  En effet aux yeux de tous, l’assassinat doit être présenté comme une crise cardiaque pour éviter tout scandale.
Voilà le début de l’histoire qui nous mènera dans les réseaux de prostitution ainsi que dans les rites sataniques africains.
Luc Mandoline ne mâche pas ses mots et n’est jamais loin de générer des catastrophes.  J’ai apprécié le personnage et m’y suis attaché malgré son côté brute, macho et séducteur même si à certains moment je lui en aurai bien coller une…
Le livre fait référence avec énormément d’humour à DSK, à un certain Dodo la Saumure.   Les personnages sont caricaturés, typés avec l’accent flamand très terroir mais cela ajoute un grain de sel à l’histoire.  Des personnages hauts en couleur.

C’est cru, voire très cru, le sexe est bien présent mais tout est à propos, cela colle avec le récit et ne choque en rien car le tout est habilement ficelé avec un humour décapant bien distillé.
J’ai dévoré, savouré ce récit de 240 pages.  Cela me donne envie de continuer la découverte de l’écriture de Maxime Gillio, mais aussi et surtout de faire plus ample connaissance avec les aventures de notre embaumeur.

Un grand merci à Sébastien Mousse et l’Atelier Mosesu pour cette découverte en dehors de mes habitudes littéraires.  Cela me donne envie de persévérer en ce sens.


Ma note 9/10

Une  jolie phrase

Ce serait si grave que ça, que ça se sache ?  Cul et politique, après tout, c'est comme Jacob et Delafon, Tintin et Milou, Quick et Flupke.  C'est indissociable.

1 commentaire:

Delph la Bibliovore a dit…

Une série dont on ne sort.pas.indemne