jeudi 11 février 2016

Désaxé Lars Kepler

Désaxé

Lars KEPLER


















Actes Sud
Actes Noirs
traduit du suédois par : Lena GRUMBACH
Janvier, 2016
14,5 x 24,0
592 pages
ISBN 978-2-330-05792-3
prix indicatif : 23, 80€ 


Présentation de l'éditeur


Sur une vidéo anonyme adressée à la police criminelle, une femme est en train d’enfiler son collant, probablement filmée à son insu. Le lendemain, elle est retrouvée assassinée à coups de couteau. Lorsqu’elle reçoit une deuxième vidéo, la police panique à l’idée d’avoir un train de retard sur le meurtrier. Tout est mis en oeuvre pour identifier la prochaine victime. En vain. Puis le même scénario se répète… et les cadavres se multiplient : un tueur en série voyeuriste balance ses exploits sur internet juste avant de passer à l’acte. Et la police est dans l’impasse.
Un nouveau meurtre survient : cette fois les enquêteurs découvrent sur place un homme en état de choc. Il a nettoyé la maison de fond en comble avant d’allonger confortablement le corps mutilé de sa femme dans le lit conjugal, mais ne se souvient plus de rien.
Pour forcer les barrages de la mémoire, la police fait appel au Dr Erik Maria Bark. L’hypnotiseur va reprendre du service, pour la première fois depuis très longtemps, loin de se douter que ses découvertes l’entraîneront dans une dangereuse spirale mensongère qui pourrait s’avérer fatale.
Verrouillez la porte, tirez les rideaux et savourez le frisson de ce thriller magistral et haletant de l’unique Lars Kepler !

Les auteurs




Lars Kepler est le pseudonyme du couple d'écrivains Alexander et Alexandra Ahnoril. Mariés dans la vie, ils ont écrit plusieurs romans chacun. Lars, en hommage à leur compatriote Stieg Larsson, le défunt papa de la trilogie Millenium. Et Kepler en référence à l’astronome allemand Johannes Kepler qui étudia, au XVIIIe siècle, la position de la Terre par rapport au soleil. Au départ, le duo espérait garder l’anonymat, souhaitant créer un auteur imaginaire pour s’affranchir de leur œuvre respective. Sauf qu’en 2011, à la parution de L’Hypnotiseur,la presse suédoise dévoile leur identité.

Mon avis


C'est la première fois que je lis du Lars Kepler - un pseudo pour un couple d'écrivains Alexander et Alexandra Ahnoril - mais certainement pas la dernière car ce récit m'a captivée.


Nous sommes à Stochholm où un stalker - entendez un voyeur obsessionnel - sévit. Une vidéo est postée sur You Tube filmant une femme enfilant des collants, dans des scènes de la vie ordinaire.

Quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte, assassinée. Le tueur s'est acharné en mutilant son visage, ne laissant qu'un gouffre béant au centre du visage.


Une seconde vidéo est postée, même scénario, le visage est massacré. Le mari est rentré avant la police, il a nettoyé, rangé, effacé la scène de crime, il est en état de choc.


Margot Silverman, enceinte jusqu'aux dents est en charge de l'enquête. Elle est déterminée à résoudre cette sordide affaire. Elle fera appel à Erik Maria Bark, psychiatre se remettant d'un divorce. Erik questionnera le mari en état de choc. Il utilisera l'hypnose pour faire remonter ses souvenirs.


Ces découvertes l'entraîneront petit à petit sur la voie du mensonge. Petit mensonge véniel qui petit à petit le mènera vers une pente dangereuse...


Joana Lina était l'âme, le meilleur flic de la Riskkrim. Il refait surface. Lui seul peut devancer le stalker. Margot en est convaincue et lui donnera des éléments de l'enquête. Il jouera un rôle capital.


Lars Kepler nous emmène(nt) sur presque 600 pages dans un récit palpitant tenant sur la longueur. Du grand thriller scandinave.


J'ai dévoré le premier tiers, me suis posée la question de l'utilité de l'arrivée de personnages secondaires nous emmenant ailleurs - cassant un peu le rythme - mais pas très longtemps car les péripéties des autres intervenants nous ramenaient toujours à l'essentiel laissant notre imaginaire tisser et explorer un dénouement éventuel.


Très vite j'ai à nouveau été captivée, en haleine, suspendue par moment au récit comprenant qu'à chaque fois que l'on s'éloignait du sujet, c'était pour mieux y revenir, chaque personnage ayant sa place. Le scénario est millimétré et tout s'imbrique petit à petit l'un dans l'autre.


Une écriture palpitante, angoissante. Les pages défilent et le dénouement est surprenant.


Merci à Actes Noirs pour cette belle découverte.


Ma note : 8.5/10


Les jolies phrases

Tu sais une vitre, c'est un objet étrange pour les aveugles.  Une fenêtre, c'est comme un mur, un mur frais et lisse...
Je sais bien que les voyants voient à travers une vitre comme si elle n'était pas là... Alors j'ai appris à fermer les rideaux, on ne sait jamais...

Parfois il ne reste qu'à faire semblant d'être adulte, faire ce qu'on doit faire, dire ce que doivent dire les adultes...

Chaque respiration nous précipite vers la mort et nous nous réfugions dans le travail et la routine, mais de temps en temps nous sommes obligés de bouleverser nos règles et notre existence - peut-être pour nous prouver que nous sommes libres.

Pour un stalker, le harcèlement ressemble à la dépendance à une drogue, impossible de s'arrêter, il est obligé de s'approcher, d'entrer en contact, de faire des cadeaux, et peu à peu il développe mentalement une véritable relation. Extérieurement, il peut faire preuve d'une humble reconnaissance, mais en réalité il est terriblement rancunier et jaloux.




Challenge pavés





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