dimanche 8 mai 2016

Le visage de Satan Florent Marotta ****

Le visage de Satan                    Florent Marotta




Edition Taurnada
Thriller
Collection Le tourbillon des mots
Date de parution : 7 décembre 2015
Format(s) : Poche (11x18 cm), EPUB & MOBI
Nombre de pages : 384 pages
ISBN : 978-2-37258-014-4
Prix : 11.99 €


Présentation de l'éditeur

Un hurlement. Là, quelque part, qui se répercutait sur les murs poisseux et humides de la pièce. L'endroit ressemblait davantage à une cave avec ses murs bruts et ses parois voûtées. Puis un râle d'agonie s'étouffa, comme si même la mort prenait plaisir à attendre. L'homme pendait comme une vulgaire carcasse de viande accrochée à une esse de boucher. Son visage n'était que souffrance, rictus d'agonie et d'abomination. « Faites que je meure », implora-t-il en silence.

L'auteur





Je suis Florent Marotta, j’ai 39 ans. J’écris des romans dans les deux genres qui me passionnent, le thriller (et ses déclinaisons) et la Fantasy.

J’ai été édité de manière traditionnelle, mais j’ai aussi arpenté le chemin de l’auto-édition. Pour le reste, je laisse la parole à mon éditeur, bien plus à l’aise pour me présenter que je ne le fais moi même :

Naissance à Firminy le 22 mars 1976.
Florent Marotta passe son enfance dans la Loire, dans une petite ville proche de Saint-Étienne. Il se met à lire sur le tard, préférant l’écriture et les histoires qu’il s’invente alors, empreintes de mondes et de créatures imaginaires. Il crée les personnages qui le font rêver, qu’il aimerait croiser.

Il admire au collège les enquêtes au climat si particulier d’Agatha Christie dont Dix petits nègres le font frissonner, et Sherlock Holmes parfois y pointe également le bout de son nez, plus tard apparaît Elizabeth George.

Sa scolarité est inégale, pour ne pas dire inachevée. Il met un point d’honneur à obtenir son baccalauréat littéraire bien des années après en candidat libre, sans réellement savoir pourquoi. C’est le début pour lui d’un goût certain pour le savoir. Florent Marotta est un autodidacte. Il préfère de loin apprendre ce qu’il veut comme il l’entend et perdre cinq euros en frais de retard à la bibliothèque qu’en une éducation inadaptée.

Il se met à écrire en 1997 à vingt et un ans. Un roman de fantasy, encore aujourd’hui inachevé, dont l’inspiration lui vient au gré des lectures des livres de Tolkien, Eddings, Grimbert, Jordan et bien d’autres encore.
Et puis il découvre la littérature noire, le polar et son cortège d’écrivains tous plus ingénieux les uns que les autres. Il débusque les « Séries noires » de Gallimard avec Carlotto, Shagan et Deming pour ne citer qu’eux. Une vraie saveur, du vrai noir. Il s’aventure aussi sur le terrain du thriller et du complot avec Umberto Eco, Dan Brown, Ian Caldwell et même Henri Lœvenbruck. Dans un autre genre Roger Jon Ellory le subjugue, Fred Vargas l’accompagne, Gillian Flynn le laisse perplexe et Pierre Lemaître pantelant.

Ses influences sont multiples et trahissent son désir de ne pas se cantonner à un seul genre. De ce mélange de saveurs est né son désir d’écrire, de raconter des histoires.
Le choix du thriller et du polar s’impose. Son expérience professionnelle y est probablement pour beaucoup. Il arpente les terrains de jeu pas toujours très reluisants du monde. Il est successivement militaire, soldat de l’Onu dans une ex-Yougoslavie agonisante, enquêteur en police judiciaire et maintenant il goûte une vie plus calme dans une mairie de la Loire.

source : Histoire d'écrire

Mon avis

Bienvenue en ce 12/12/12, à la date annoncée de la fin du monde.  En route pour un thriller palpitant et très efficace.

Cela commence fort car les premières pages sont "gore", noires, sanglantes; c'est une véritable boucherie, il y a du sang partout.  Un début de lecture qui m'a angoissée.  Je me suis posée la question : est-ce pour moi ?, c'est glauque je ne vais pas y arriver ... mais mon souvenir de l'écriture de Florent Marotta - L'échiquier d'Howard Grey - m'a donné envie de persévérer.

Heureusement, car après ces quelques pages, quel bonheur de retrouver le sympathique détective Gino Paradio et la plume que j'avais appréciée.

Me voici en confiance pour continuer cet excellent thriller addictif, un bon roman noir.

Il nous emmène donc sur un air de fin du monde à la découverte des groupes satanistes.

Gino Paradio est un ancien flic devenu privé.  Il essaie d'arrêter l'alcool qui le détruisait.  Il a un lourd passé - sa famille a été assassinée et c'est un lourd sentiment de vengeance qui l'anime.

Il est contacté par une jolie rousse qui vient de devenir veuve ; Sibylle Pech, elle est convaincue que son mari Walter n'est pas mort de façon naturelle.  Elle engage Gino dans le but de lui prouver qu'elle a raison.  C'est comme ça que tout commence ...  Parallèlement à cela des meurtres ont été perpétrés, tout porte à croire qu'il s'agirait de rites sataniques.

Voilà notre Gino embarqué dans une drôle d'histoire.  Il se fera aider par Morgane, une jolie rousse, un peu sorcière qui possède un magasin d'ésotérisme.  Elle deviendra peu à peu sa partenaire d'enquête.

Je ne peux pas vous en dire plus pour ne rien déflorer mais je peux vous dire que j'ai été embarquée et que je n'ai pu lâcher le bouquin avant d'en connaître l'épilogue.

Florent Marotta a vraiment le chic de distiller petit à petit des éléments qui nourrissent les personnages, lèvent peu à peu un coin du voile et il est impossible de quitter le récit avant son terme.

L'écriture est prenante, le scénario diabolique. Les personnages sont bien travaillés, l'ésotérisme bien dosé.  Il faut s'accrocher pour certaines scènes mais le dosage est bon car l'humanité de Gino et la bienveillance de Morgane apportent un bel équilibre au récit.

Un tout grand merci à Florent Marotta et à Joël Maïssa des éditions Taurnada pour sa confiance et sa patience car j'avais beaucoup de retard pour mon billet.

Ma note :  9/10

Les jolies phrases

Fais attention tout de même de ne pas te laisser bouffer par ton ombre Gino.  A trop cultiver la haine, on en devient mauvais.

Le problème avec les interrogations, c'était que quelqu'un avait les réponses, mais encore fallait-il savoir à qui les poser.

On ne combat pas le mal par la haine, mais par la vie.

Le mal est la seule vraie force ici.  Moi je vais l'apprivoiser, le faire mieux.

Pour lui, tout se passait dans la tête certes, mais personne d'autre ne pouvait vous comprendre aussi bien pour vous aider.  C'était une sorte de baume que l'on passait sur des esprits faibles.  Et il était persuadé d'être la preuve vivante que l'on pouvait sortit indemne.

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