samedi 5 novembre 2016

De Profundis - Emmanuelle Pirotte

De Profundis

Emmanuelle Pirotte

De profundis

Cherche Midi
ISBN: 9782749151045
ISBN numérique: 9782749151052
Date parution: 25/08/2016
Dimensions: 220 x 140 mm
Nombre de pages: 288
Prix conseillé : 17,00€

Présentation de l'éditeur



Dans un monde à la dérive, une femme en fuite, une fillette murée dans le silence, et une ancienne demeure habitée d'un secret.


Bruxelles, dans un avenir proche. Ebola III a plongé l’Europe dans le chaos : hôpitaux débordés, électricité rationnée, fanatismes exacerbés. Roxanne survit grâce au trafic de médicaments et pense à suivre le mouvement général : s’ôter joyeusement la vie. Mais son ex-mari succombe au virus, lui laissant Stella, une fillette étrange dont elle ne s’est jamais occupée. Quand une bande de pillards assassine sa voisine, Roxanne part pour un hameau oublié, où l’attend une ancienne maison de famille. La mère et la fille pourront-elles s’adapter à ce mode de vie ancestral et à cette existence de recluses ?

Entre dystopie et conte fantastique, De profundis est un roman hors normes. Une plongée en enfer, doublée d’une fabuleuse histoire d’amour.

Mon avis

J'avais adoré le premier roman d'Emmanuelle Pirotte "Today we live" et j'étais vraiment impatiente de lire "De Profundis", c'est ma lecture commune avec Julie.  Un grand merci à Babelio et aux "Editions Cherche Midi" pour l'envoi.

Cela commence fort, sous forme de dystopie.  Version post-apocalyptique de Bruxelles et de la Belgique dans un avenir relativement proche.  La planète est sous l'emprise du virus Ebola 3 et de dérives religieuses.

Une véritable descente aux enfers dans un monde devenu fou.

Roxanne est prête à tout, même mourir dans ce monde déglingué.  Elle trafique des médicaments qui donnent aux patients le sentiment de combattre la maladie mais la réalité n'est que temporaire, ils sombrent dans d'atroces souffrances et une longue agonie.

Je m'accroche, c'est dur, trash souvent, mais l'écriture dynamique me convainc.

Roxanne est contactée par un avocat qui lui annonce que son ex-mari se meurt et lui demande de s'occuper de leur fille Stella âgée de huit ans.

Elle l'avait abandonnée lorsqu'elle avait trois mois, étouffant dans sa vie et ne ressentant pas la fibre maternelle.

L'enfant est particulière, ne parle pas ou très peu, le regard fixe, vide, sans expression.

Roxanne décide de quitter la ville après le meurtre de la voisine et des occupants de l'immeuble.  Le danger est trop grand.  Elles partent alors pour la campagne dans une maison de famille où le chaos semble contenu à l'extérieur du petit hameau, du moins au début.

Démarre alors une espèce de conte  où la vie campagnarde leur  permet de s'apprivoiser et de vivre au lieu de survivre.

Jusque là, j'adhère toujours et cela me plaît, l'amour maternel prendra peut-être le dessus...  C'est surtout et encore l'écriture qui me séduit le plus. Nous sommes environ à la moitié du récit lorsque nous nous dirigeons vers du fantastique, un fantôme protecteur peut-être inspiré par Carole Martinez "La terre qui penche" va prendre place et nous emmène dans le registre fantastique , et je vous assure ce n'est pas la fin de vos surprises.    Cela devient noir, très noir, glauque, gore, cette seconde partie me fut pénible : violences, horreurs et incohérences au programme.

J'ai perdu pied, c'est dommage.  J'ai eu le sentiment de lire trois nouvelles assemblées les unes derrière les autres...

Cette fois la magie des mots n'a pas opéré et c'est pour moi une déception de cette rentrée.

Ma note : 4/10

Les jolies phrases

Elle avait un coeur de pierre, lui avait-on souvent dit.  Si Stella avait quelque chose de commun avec elle, ce devrait être ça, cette incapacité à aimer, à se donner, à recevoir l'autre avec un total abandon, sans calcul, sans intérêt, sans peur.  Et c'est cela même qu'elle détestait chez sa fille, le miroir qu'elle lui tendait.

Qui d'ailleurs voudrait de l'éternité ?  Une existence humaine est suffisamment pénible pour qu'on ne désire pas la prolonger indéfiniment.  Et pourtant, de quoi l'homme serait-il capable pour gagner quelques heures, quelques malheureuses minutes sur la mort, pour faire durer quelques secondes encore son existence imbécile ?

L'homme est un âne qui bute toujours sur la même pierre.

Il ne se souciait guère plus de Dieu que du diable, mais ce dernier avait l'avantage d'être plus disponible, de ne pas se dérober sans cesse.  Il offrait ses services et tenait ses promesses.  Il était toujours là quand on avait besoin de lui.  Satan est partout, on le croise au réveil quand on se regarde dans la glace, puis dans presque chaque être qu'on rencontre dans la journée.

Dès que l'ennemi pose une question, on est sur la voie du succès, tout redevient possible.

L'avenir.  C'était un mot qui sonnait creux, un peu vide de sens. Mais elle voulait grandir, aimer, vieillir.  Même dans un monde en déroute.  Même si le ciel restait noir pour toujours et que les oiseaux en tombaient raides morts, comme elle en rêvait parfois.

Crois-tu vraiment qu'on puisse réparer par quelques mots le tort fait pendant des années ?



C'est ma nouvelle LC avec Julie des Petites Lectures de Scarlett

Suis curieuse de lire son avis , il se trouve ici









3 commentaires:

Anonyme a dit…

Une fois encore sur la même longueur d'onde, dommage que ça soit une déception ...

nathalie vanhauwaert a dit…

Je viens de poster le même commentaire sur ton blog. ♥☺

yueyin a dit…

bbbbrrrr voilà qui ne fait guère envie :-)