vendredi 21 juillet 2017

Maudit printemps - Antonio Manzini

Maudit printemps

Antonio Manzini





Denoël
304 pages
155 x 225 mm 
Trad. de l'italien par Samuel Sfez
ISBN : 9782207133705
Collection Sueurs Froides
Parution : 04-05-2017


Présentation de l'éditeur


Chiara Breguet, héritière d’une riche famille d’industriels du Val d’Aoste, étudiante brillante admirée de ses pairs, n’a plus donné de ses nouvelles depuis plusieurs jours. Persuadé que cette disparition est inquiétante, Rocco Schiavone se lance dans une course contre la montre pour sauver la jeune femme et découvrir ce que dissimule la façade impeccable de ce milieu nanti. Pendant ce temps, la neige tombe sur Aoste en plein mois de mai, et cette météo détraquée ne fait qu’exacerber la mauvaise humeur légendaire de Rocco.


L'auteur

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Antonio Manzini, né le 7 août 1964 à Rome, est un acteur, un réalisateur, un scénariste et un écrivain italien. Comme auteur de roman policier, il est notamment connu pour sa série de romans consacrés au commissaire Rocco Schiavone.

Antonio Manzini grandit à  Rome. Il suit les cours de l’Académie nationale d'art dramatique de la ville et débute comme acteur au théâtre.

À la fin des années 1990, après s’être essayé à la réalisation, il prolonge sa carrière d’acteur à la télévision et au cinéma, s’imposant notamment dans plusieurs séries télévisées à succès en Italie. En 2004, il écrit avec Niccolò Ammaniti le scénario du giallo Il siero della vanità d'Alex Infascelli, travail qui marque le début de sa carrière d’écrivain et de scénariste.

Il publie en 2005 son premier roman, Sangue marcio. En 2008, il collabore à nouveau avec Ammaniti pour l’adaptation de son roman Comme Dieu le veut (Come Dio comanda) pour le cinéma qui devient sous la caméra de Gabriele Salvatores le film Come Dio comanda (film) (it). En 2013, il participe à l’écriture du scénario de la comédie I 2 soliti idioti (it) d'Enrico Lando (it). Il signe également plusieurs épisodes de séries télévisées

La même année, il imagine le personnage de Rocco Schiavone dans le roman policier Piste noire (Pista nera). Commissaire (ou sous-préfet) de police à Rome, il est sanctionné et muté à  Champoluc, un village de montagne situé dans la  vallée d'Aoste. Pour sa première enquête, il doit résoudre le meurtre d’un homme inconnu retrouvé écrasé sous une dameuse. Succès critique et public en Italie, ce livre marque le début de plusieurs romans consacrés aux aventures de Schiavone.

En France, ce premier titre est traduit par les éditions Denoël dans la collection Sueurs froides en 2015.

Source Wikipedia

Mon avis

Antonio Manzini est devenu une référence dans son genre en Italie, il cartonne avec plus d'un million de livres vendus.

J'avais lu le premier de la série Piste Noire dont je garde un excellent souvenir.  C'est déjà le troisième opus des enquêtes du sous-préfet "Rocco Scavione".  On retrouve les personnages, son équipe de "bras-cassés" avec plaisir mais je vous rassure il n'est pas indispensable d'avoir lu les précédents.

Une camionnette aux plaques volées sort de route, deux corps sont trouvés.  Rocco Scavione va mener l'enquête.  Entre temps, Giovanna, une amie de Chiara Breguet donne l'alerte de la disparition de celle-ci.  Chiara est fille de riches industriels de la région, Rocco s'inquiète que les parents n'aient rien signalé, c'est suspect ...  Il va mener de front cette enquête.

L'action se situe au Val d'Aoste, petite ville de 40.000 habitants, esprit bien différent de Rome, Rocco l'apprendra bien vite au sujet de sa vie sentimentale.... Tout ce sait, c'est comme un village ici.

Dans cette affaire, tout s'entremêle, dans la narration aussi.  On passe de la vie quotidienne amoureuse de Rocco, aux réflexions émises par les différents protagonistes qui se retrouvent dans le roman.  C'est un peu déstabilisant au départ mais c'est très intéressant comme écriture.  On s'habitue très vite de passer d'un personnage à l'autre, et on trouve rapidement le fil conducteur, les choses se mettent en place.  Le livre est découpé en chapitres qui sont en fait les différents jours de la semaine.

C'est vivant, très dialogué.  Rocco Schavione a ses méthodes bien personnelles pour y arriver, pas toujours très "catholiques" mais il est efficace, il va à l'essentiel.

Suspense, mafia, argent, rebondissements jusqu'au bout, une écriture originale que je vous recommande.

J'ai d'ailleurs une grande envie de rattraper le tome 2 "Froid comme la mort" que j'avais loupé.

Merci aux éditions Denoël de m'avoir proposé cette lecture, j'ai vraiment passé un bon moment.

Ma note  :  9/10

Les jolies phrases

C'est l'absence qui fait mal ? Non.  C'est la perte qui fait mal.  C'est autre chose que l'absence. La perte sait ce qu'elle a perdu.  L'absence, ça peut être une sensation vague, une émotion sans corps et sans son de quelque chose qui manque, que je n'ai pas, mais je ne sais pas ce que c'est.  La perte, c'est ce que j'éprouve, parce que je sais.  Et c'est pire que l'absence.  Car ce que je connaissais, ce que je tenais entre mes doigts n'est plus.  Ne sera plus.  C'est la même différence qu'il y a entre Ray Charles et Stevie Wonder. Stevie est aveugle de naissance, Ray l'est devenu.  Ray sait ce que c'est que de voir, Stevie non.  Ray a éprouvé la perte. Stevie l'absence. Stevie est mieux loti que Ray. J'en mettrais ma main au feu.

- Tu te rappelles cette phrase ?  Le désir d'une personne est immortel.
- Mais si tu le combles, il disparaît. Avec le besoin de cette personne.

Les souvenirs s'en vont, mon amour. Jour après jour. Tu ne t'en aperçois peut-être pas, mais ils s'en vont.  Les beaux comme les terribles.  La nuit les avale, et ils vont se mélanger aux souvenirs des autres. Tu ne les retrouves plus, même si tu essaies.  Jusqu'à ce que tu deviennes toi-même un souvenir.



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